Le Don de l'Enfant
62 rue du 9ème Zouaves, 68140 MUNSTER

L'Humanité doit à l'enfant
ce qu'elle a de meilleur à lui donner.

Il n’est pas facile de se remémorer ses souvenirs après plusieurs années, en particu-lier lorsque j’étais un garçon. Mais je vais vous les transcrire.

L’histoire commença 12 années plus tôt, lorsque j’avais 14 ans. Une nuit de prin-temps, alors que je m’apprêtais à me coucher, un ami de mon père est venu dans notre maison et m’a remis une lettre. Il disait que j’avais une lettre traduite en Viet-namien d’un homme français. J’étais très surpris car je ne connaissais pas d’homme français, comment cela pouvait-il arriver alors que je n’étais qu’un garçon naïf dans une famille pauvre.
Je l’ai ouverte et lu. C’était une lettre très gentille que je n’ai pas imaginé. Il y avait un homme en France qui souhaitait me parrainer dans mes études et dans ma vie. Mes parents et moi ne comprenions pas ce qui nous arrivait. Après quelques minutes de questions à l’ami de mon père, nous comprenions qu’une association au nom de Le Don de l’Enfant coopérait avec un centre à Da Nang pour aider les enfants pauvres et mon parrain était un contributeur de cette association. C’est comme ceci que mon histoire commença.

Mon parrain et moi échangions des lettres tous les deux mois. A cette époque, je n’avais pas internet et je ne savais pas non plus comment l’utiliser. Internet au Viet-nam n’était pas populaire et facile d’accès comme aujourd’hui. Il m’a beaucoup aidé financièrement pendant les années où j’allais à l’école et encore davantage à l’université. De plus, l’encouragement, la confiance, l’amour et les cadeaux qu’il m’a donné m’ont fait me sentir que j’étais un garçon très chanceux.

Chaque année, l’association organisait des pique-niques avec les enfants pendant les vacances d’été. J’ai vécu des moments intéressants avec d’autres enfants à Ba Na, Suoi luong, Lang Co…Via l’association, j’ai connu et me suis lié d’amitié avec des gens auquel je n’aurais jamais pensé connaître. Ils aidaient aussi les enfants pour leurs études, pour l’achat de livres, pour leur trouver un emploi.

En 2010, j’ai eu une grande joie en voyant mon parrain et son épouse, que j’ai éga-lement appelé marraine à ce moment là, pour la première fois. Nous avons voyagé dans certaines régions: Phan Thiet avec les amis de mes parrain/marraine, Hanoi et des régions du nord du Vietnam où vive la minorité H’mong. Je n’ai jamais imaginé que je vivais dans un aussi beau et majestueux Vietnam comme celui-ci. De toute ma vie, je n’oublierais jamais les souvenirs que ceci m’a procuré.
J’étais dans une communauté de donateurs. Du fond de mon cœur, je tiens à dire mes remerciements à l’association, mes parrain/marraine, aux donateurs et mes amis pour ce qu’ils m’ont apporté. Je pense toujours à mon passé comme de mon présent et future. Et cette relation en constitue une grande part.
Les enfants ont toujours besoin d’amour. Je ne sais pas comment je peux grandir sans cela.
J’espère que dans le futur, je pourrais apporter mon aide à cette association, aux en-fants comme je l’ai été. Pour construire un monde meilleur, nous avons besoin de plus d’un. J’espère qu’il y aura de plus en plus d’enfants à recevoir l’aide de l’association, ainsi lorsqu’ils ne recevront plus cette aide, ils sauront l’apprécier. De plus en plus de personnes vont venir soutenir l’association. Je l’espère.

Hiep Phan